Cours Numériques Culture

Laurence Aventin aout 2022

Destins rocambolesques de deux femmes peintres au XVIIIe siècle : Angelica Kauffmann et Elisabeth Vigée le Brun

 

Angelica Catherina Kauffmann, née le 30 octobre 1741 à Coire (ligue de la Maison-Dieu, aujourd'hui en Suisse) et morte le 5 novembre 1807 à Rome, est une artiste peintre autrichienne. Elle est l'une des femmes peintres et portraitistes les plus célèbres du xviiie siècle. Son style est à mi-chemin entre le néo-classicisme et l’Empfindsamkeit. Angelica Kauffmann est la fille du peintre autrichien Joseph Johann Kauffmann (en). Originaire du Voralberg1, il était installé à Coire, en tant que peintre de la cour de l'évêque de Coire. Elle s'exerce fort jeune à la peinture. En 1752, sa famille s'installe à Côme, où le père devient peintre du comte de Salis, noble famille d'origine suisse.Élisabet.

 Louise Vigée Le Brun est l’une des grandes portraitistes de son temps, à l’égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Issue de la petite bourgeoisie, elle va trouver sa place au milieu des grands du royaume, et notamment auprès du roi et de sa famille. Elle devient ainsi le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette.Fille de Louis Vigée, pastelliste, membre de l’Académie de Saint-Luc, et de Jeanne Maissin, d’origine paysanne, Élisabeth Louise Vigée entre, à l’âge de six ans, comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, dans le faubourg Saint-Antoine. Dès son plus jeune âge, elle dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école. De manière prophétique, son père, à qui elle était très attachée, lui dit : « Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n’en sera »

.Il a eu le temps de reconnaître ses dons et de lui enseigner le maniement des instruments de l’art, surtout les secrets de la peinture au pastel, avant de disparaître alors qu’Élisabeth n’a que douze ans. La jeune fille a, tout naturellement, ses proches pour premiers modèles, notamment le marchand de tableaux Jean-Baptiste Pierre Le Brun qu’elle épouse en 1776 .Après quelques années de formation dans les ateliers de Blaise Bocquet, Pierre Davesne et Gabriel Briard, Élisabeth Louise Vigée Le Brun acquit ainsi peu à peu une technique très sophistiquée et personnelle qui lui permet de se mesurer aux portraitistes les plus habiles de son temps. À cette maîtrise s'ajoutent la renommée de son frère poète, les conseils avisés de son mari et un réseau de relations influentes qui lui assurent rapidement une clientèle choisie et une célébrité grandissante. Membre de l’Académie de Saint-Luc à partir de 1774, l’artiste devient quatre ans plus tard le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette, qui deviendra sa protectrice et sa confidente.